20 juillet 2011 – Le changement climatique constitue une véritable menace pour la paix et la sécurité internationale, ont souligné mercredi le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité estimant que les pays développés et les puissances émergentes la communauté internationale a la responsabilité de renforcer ses efforts pour lutter contre le changement climatique.

« Les événements climatiques extrêmes continuent d’augmenter de manière plus fréquente et intense dans les pays riches et pauvres, non seulement en dévastant les vies, des infrastructures et des institutions », a dit Ban Ki-moon mercredi dans une présentation devant les membres du Conseil de sécurité.
 
S’adressant à la presse, le Président du Conseil de sécurité a souligné l’importance de la déclaration du Conseil en reconnaissant le changement climatique comme une menace pour la paix et la sécurité car dorénavant le Secrétaire général sera en charge d’informer et de documenter ce type de menace dans ses rapports.
 
Ban Ki-moon a souligné que des progrès ont été effectués dans les négociations lors des conférences sur le climat de Copenhague en 2009 et de Cancun en 2010 dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
« Nous avons besoin d’accélérer l’opérationnalisation de tous les accords décidés à Cancun, y compris sur la protection des forêts, l’adaptation et la technologie. La finance climatique doit évoluer du statut de discussion conceptuelle à de concrète action financée », a précisé le Secrétaire général de l’ONU.
 
Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité a souligné que le changement climatique sur le long terme allait aggraver les menaces contre la paix et la sécurité internationale.
 
Le Conseil a également exprimé son inquiétude « sur les possibles implications en matière sécuritaire de perte de territoire de certains Etats causes par l’augmentation du niveau de la mer, en particulier les îles ».
 
La prochaine conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques à Durban, en Afrique du Sud, en décembre prochain permettra également de progresser dans les négociations, a ajouté Ban Ki-moon.
 
« Nous ne pouvons pas ignorer l’histoire. Mais nous devons clairement reconnaître que l’on ne peut rester spectateurs lorsqu’il s’agit du futur de la planète », a martelé le chef de l’ONU.
 
Le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement, Achim Steiner, a pour sa part rappelé « qu’il n’y a aucun doute aujourd’hui, que le changement climatique a potentiellement des implications sur la stabilité globale et la sécurité économique, sociale et environnementale ».
 
Il a appelé la communauté internationale à renforcer la coopération et à mettre en œuvre les mécanismes institutionnels afin de lutter contre le changement climatique.