Alors que le Québec vibre pour la controverse entourant les gaz de schiste, d'aucuns jugeront le jeu de mots facile et déjà vu... et avec raison. Mais ce titre accrocheur a évidemment un but: rappeler que pour les Québécois, de tous les défis existants, la priorité, c'est l'efficacité énergétique!

Il est regrettable, alors que Montréal accueillait cette semaine le Congrès mondial de l'énergie, que les débats entourant les gaz de schiste éclipsent de la scène publique l'enjeu numéro un des Québécois. Ce que confirment les résultats d'un récent sondage Senergis-Le Devoir réalisé début septembre.
 
En effet, près de 70% des Québécois pensent que la priorité des 10 à 20 prochaines années n'est pas tant d'accroître la production d'énergie que de réduire la demande par une véritable politique d'économies d'énergie (23% seulement pensent le contraire). Les Québécois sont donc pleinement conscients et préoccupés du fait que le Québec consomme trop d'énergie, et ce, peu importe la couleur de la filière: bleue, noire, verte, ou tout ce qu'on peut imaginer de sale ou de propre. Une situation qui ne peut être changée qu'en modifiant les habitudes de consommation, autant au niveau industriel qu'individuel. […]
 
Dans un contexte de développement durable, le «négawatt» s'impose à nous comme un défi qui devrait être embrassé avec enthousiasme par toute la société québécoise. Aussi, à l'heure ou tout semble sujet à controverse dès qu'on touche à la question énergétique, pourrions-nous collectivement, au moins relever le défi du consensus en matière d'efficacité énergétique? Notamment en commençant par soutenir la mise en oeuvre d'un fonds destiné à soutenir les efforts d'innovation de nos plus gros consommateurs?
Les ingénieurs sont prêts à relever ce défi. Tout comme celui de l'optimisme!