La coalition QuébecKyoto s’inquiète de l’augmentation de 4,4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au Canada en 2007. Les émissions canadiennes ont ainsi atteint le niveau le plus élevé de notre histoire, et ce, à la veille de la première période de comptabilisation des émissions prévue dans le cadre du Protocole de Kyoto (2008-2012).

En effet, avec un record d’émissions de 747 mégatonnes (Mt) en 2007, le Canada se retrouve à 26 % au dessus des niveaux de l’année 1990, et 34 % au dessus de sa cible en vertu de l’accord de Kyoto. « Voilà une preuve de plus que l’inaction du gouvernement au Canada nous mène tout droit vers la catastrophe écologique et économique » souligne André Bélisle, président de l’ Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) et porte-parole de QuébecKyoto. « Le gouvernement canadien n’a toujours pas de plan pour réduire ses émissions de GES, et voici le résultat. ».

La coalition Québeckyoto incite la population à noter l’énorme différence entre la parole et les actes de ses représentants. Alors que le Canada doit viser une réduction de 6 % (par rapport à 1990) pour les année 2008 à 2012, nous nous dirigeons vers une augmentation de 34 % ! « Kyoto n’est pas qu’un simple nom de ville au Japon, c’est un engagement formel, international - unanime à l’Assemblée nationale du Québec - sans lequel nous accélérons notre glissade vers une catastrophe climatique. » affirme Arthur Sandborn, de QuébecKyoto.

La coalition Quebeckyoto demande aux parlementaires canadiens de prendre acte de ces chiffres désastreux et de légiférer au plus vite tout en se dotant de cibles et de programmes visant une véritable lutte contre les GES. « Le projet de loi c-311 actuellement sous étude au comité environnement du parlement canadien, propose des objectifs nécessaires dans les luttes aux GES. Ce premier pas est essentiel pour ramener le Canada dans le giron des pays qui agissent contre le réchauffement planétaire et les parlementaires devront l’adopter de toute urgence » de conclure M. Sandborn.

Paradoxalement, l’implication citoyenne est de plus en plus forte dans la lutte contre les changements climatiques. Le défi climat a mobilisé cette année plus de 36 000 citoyens et 290 entreprises au Québec. Chaque participant s’est engagé à changer ses habitudes de vie de manière à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de une tonne et demi en moyenne. Cela équivaut à 59 982 tonnes de CO2 épargnées par année ou encore 16 000 voitures retirées de la circulation pendant un an.