- Nous publions des extraits d'un article du Devoir paru vendredi 21 septembre 2012 sur la fermeture de l'unique centrale nucléaire québécoise.

"( ...) Autre décision prise par le Conseil des ministres et non pas la moindre : la centrale Gentilly-2 sera fermée définitivement. Un fonds de diversification économique de 200 millions sera créé pour les deux régions affectées par le déclassement de la centrale nucléaire, le Centre-du-Québec et la Mauricie (...) Pour la fermeture de Gentilly-2, Pauline Marois a demandé à la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, et à Hydro-Québec de produire un rapport sur les implications et les conditions entourant le déclassement de la centrale. « Je veux que ce geste devienne le symbole de l’engagement du Québec pour l’environnement et le bien-être des générations futures, mais aussi d’une gestion rigoureuse de nos finances », a-t-elle dit. Nature Québec et la Fondation David Suzuki ont salué la décision du gouvernement."

- Sur l'arrêt de la filière gaz de schiste, voici un article paru jeudi 20 septembre 2012 sur le site www.radio-canada.ca

Moins de 24 h après son assermentation, la nouvelle ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a confirmé jeudi matin que le gouvernement de Pauline Marois imposera un moratoire complet sur l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste au Québec.

Le programme du Parti québécois évoquait déjà ce moratoire, précisant que le cadre réglementaire serait revu et que cette industrie ne pourrait aller de l'avant que dans un cadre sécuritaire.

Jeudi matin, Martine Ouellet a été plus catégorique. Elle a rejeté la porte à toute possibilité d'ouvrir la porte à l'industrie du gaz de schiste. La ministre a déclaré qu'elle ne voyait pas le jour où la technologie permettrait une exploitation sécuritaire.

« Notre position est très claire sur les gaz de schiste : un moratoire complet tant sur l'exploration que sur l'exploitation. » — Martine Ouellet, ministre des Ressources naturelles
 

Ses propos sont applaudis par le président de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), André Bélisle. « C'est une déclaration claire, courageuse, ferme, solide et nous, on la salue, parce que c'est une image de la réalité. Elle a pris position suite à de nombreux voyages en Pennsylvanie où elle a vu l'horreur », a-t-il affirmé.

Un forage de gaz de schiste à Saint-Edouard-de-Lotbiniere (archives)
Un forage de gaz de schiste à Saint-Edouard-de-Lotbiniere (archives)  Photo :  PC/Jacques Boissinot

 

Le mandat du comité créé par les libéraux pour effectuer une étude environnementale stratégique sur les gaz de schiste sera élargi et transféré au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).

Selon André Bélisle, il s'agit d'une bonne décision. « C'est ce qu'on demandait. Il faut un BAPE générique pour pouvoir répondre à la question : "Existe-t-il une alternative et quels sont nos besoins réels en matière de méthane, ou de gaz naturel si vous voulez." »

Nouveau ministre de l'Environnement

Par ailleurs, l'AQLPA se réjouit de la nomination de Daniel Breton comme ministre de l'Environnement. Celui-ci est un environnementaliste connu pour son travail au sein de « Québec vert Kyoto » et « Maîtres chez nous 21e siècle ».

André Bélisle note que ce sera le 38e ministre de l'Environnement avec qui il aura à travailler et que pour la première fois, il s'agit d'un écologiste. « Si ça dérange, c'est une bonne affaire parce que ça fait trop longtemps qu'on dort, qu'on fait semblant avec l'environnement et qu'on joue toute sorte de jeux sans vraiment faire le travail. »