Au début, c’était un charmant jardin potager de banlieue, mijoté par un couple enthousiaste et blogueur. C’est devenu un symbole de l’absurdité des règlements municipaux, et du combat des agriculteurs urbains en Amérique du Nord! La ville de Drummondville (Centre-du-Québec), qui a absorbé il y a peu Saint-Charles-de-Drummond où vit le couple, va en effet bientôt interdire  les potagers donnant sur la rue. Pas joli. Pas assez lisse. Un problème « d’uniformité de la trame urbaine » comme le dit le directeur général de la Ville au Devoir. « Hier (mercredi 18 juillet), la Ville de Drummondville a fait parvenir aux deux jardiniers une lettre pour exiger que 30 % de la cour avant soit «engazonnée» d’ici cinq jours sous peine d’amendes quotidiennes de 100 à 300 $ », mentionne le journal. Mais fin juillet, la ville a donné au couple jusqu'au 1er septembre pour s'exécuter. Une manière, sans doute, d'éviter le ridicule et de se pencher sur les arguments juridiques du couple Landry-Beauchamp.

Le fameux potager en façade de Drummondville

Les fonctionnaires de Drummondville ne s’attendaient probablement pas à l’écho quasi-planétaire que ce combat a généré. L’activiste américain Roger Doiron, qui a convaincu les Obama d’implanter un potager à la Maison-Blanche, a décidé de lancer une pétition de soutien!  « Les appuis venus d’Australie, de Pologne ou des États-Unis arrivent chaque jour », ajoute Le Devoir.

Le blog de Josée Landry et Michel Beauchamp, Potager urbain.