La ville de Montréal a tenu hier une nouvelle consultation publique sur son projet de règlement visant l’interdiction de l'installation d'appareils de chauffage dans les maisons neuves ou existantes. Le Conseil régional de l'environnement (CRE) de Montréal y a présenté son mémoire. Jeanne Corriveau du Devoir rapporte les propos du CRE : "si la Ville veut réduire de façon significative l'émission de particules fines responsables de maladies respiratoires, elle devra s'attaquer au problème des quelque 50 000 appareils déjà existants qui ne sont pas touchés par le règlement." Une des propositions du CRE pour combler cette lacune est de laisser un délai de sept ans aux propriétaires de ces poêles pour qu'ils retirent ou remplacent leur appareil.

A en croire les derniers avancements du projet de règlements, les appareils conformes à la certification américaine EPA ne seront pas non plus autorisés pas plus que les poêles de masse. C’est heureux, car même si ces appareils émettent moins de particules fines que des systèmes de chauffage au bois plus classiques, il n’en reste pas moins que à grande échelle, et dans une zone aussi dense que Montréal, leur impact sur la qualité de l’air est tout de même conséquent. Par ailleurs, ils occasionnent des pertes de chaleur à cause du conduit de la cheminée, tout comme les appareils plus classiques.

Au final, d’un point de vue santé tout comme d’un point de vue énergétique, les systèmes de chauffage au bois ne sont vraiment pas efficaces en zone urbaine… Pour ceux qui veulent absolument passer une soirée romantique au coin du feu, pourquoi ne pas opter pour le poêle à éthanol? Celui-ci produit une flamme mais ne nécessite pas de conduit : seuls du CO2 en infime quantité et de la vapeur d’eau sont générées par ce procédé… Surveillez toutefois l’augmentation du taux d’humidité de votre logement…