L'analyse de plans permet de trouver les points faibles de l'enveloppe thermique de votre projet. De simples ajustements peuvent donner de grands résultats : mieux disposer les fenêtres, ajouter de l'isolant dans les murs, sous la dalle ou dans l'entretoit, éliminer ou réduire les ponts thermiques. Mais que faire et par où commencer ?

Écohabitation est en mesure de recenser les pertes d'énergie pour chaque secteur d'un bâtiment : ventilation, portes, fenêtres, murs extérieurs, murs du sous-sol, plafond, dalle, ponts thermiques. Cet exercice permet ensuite de viser chaque secteur en priorisant les avenues qui permettent les plus grandes économies à plus faible coût. Le résultat final est une liste de mesures à apporter au plan pour réduire sa consommation d'un montant spécifié.

En connaissant bien la demande de chauffage, de climatisation et de ventilation du bâtiment, Écohabitation est par surcroît en mesure de dimensionner de manière précise l'équipement de CVAC (Chauffage, Ventilation et Air Climatisé) pour votre habitation, réduisant ainsi les pertes encourues lors de l'installation d'équipements surdimensionnés. Voici un exemple pour un bâtiment représentatif :

Répartition des gains et des pertes énergétiques pour le chauffage d'un bâtiment © Denis Boyer, Écohabitation

Pour arriver à ses recommandations, ordonnancées selon un ordre décroissant de bénéfices, Écohabitation suit la pyramide de coûts illustrée ci-dessous :

© Écohabitation

 

Exemple :

La figure suivante montre les pertes d’énergie par secteur pour une maison construite selon le nouveau code (2012).

Perte d’énergie par secteur dans une nouvelle construction respectant le Code. À noter l’apport positif des fenêtres (pertes négatives, i.e. gains nets), grâce à une prépondérance de fenêtres au sud. © Denis Boyer, Écohabitation

En applicant quelques mesures ciblées, il serait possible de diminuer considérablement ses pertes à un coût très raisonnable, pour un retour sur investissement immédiat. Par exemple, en ajoutant 2,5 cm (un pouce) de cellulose dans les murs et la toiture et 2,5 cm d’isolant rigide sous la dalle, en améliorant légèrement l’étanchéité à l’air, en choisissant un VRC (Ventilateur Récupérateur de Chaleur) plus efficace (80% au lieu de 54%) et en ne gardant que les fenêtres orientées vers le sud, une économie de 7 200 kWh/an serait possible, soit environ 640$/année. Il en coûterait environ 1 670$ pour les mesures touchant l’isolation et la ventilation alors que le nombre plus restreint de fenêtres devrait permettre d’économiser un autre 2 000$ en frais d’achat et d’installation. Le résultat final serait donc atteint avec un gain net de 330$ et génèrerait 640$ d’économie d’énergie par année.

La figure suivante illustre les économies possibles :

Perte d’énergie par secteur dans une nouvelle construction améliorée (orange) versus respectant le Code (gris). Les mesures d’isolation des murs, du toit et de la dalle auraient un surcoût global d’environ 800$ alors que les gains supplémentaires des fenêtres sont réalisés en supprimant simplement les fenêtres au nord, à l’est et à l’ouest et en ajoutant 2 fenêtres au sud. Des gains supplémentaires seraient possibles en optant pour de meilleures fenêtres avec l’argent économisé sur les fenêtres éliminées. © Denis Boyer, Écohabitation
Simulation d’une fenêtre permettant de calculer précisément son facteur de déperdition de chaleur © Denis Boyer, Écohabitation