Les gaz à effet de serre (GES) créent un réchauffement climatique. On connaît la chanson. Ce qui est moins évident est de savoir d’où proviennent ces émissions. Les industries, les commerces, le transport, l’agriculture, les citoyens, les municipalités… tous y contribuent.

Heureusement, de nombreux moyens concrets existent afin de réduire les émissions totales de GES sur le territoire québécois et les municipalités peuvent devenir un levier important dans cette lutte contre les GES. En effet, grâce à leur lien direct avec les citoyens et par leurs outils de planification, de gestion et leurs services, elles ont la capacité, et la possibilité, de diminuer les émissions de GES sur leur territoire. Voici comment s’y prendre.

CONSTATS

L’inventaire québécois des GES nous dévoile qu’en 2010, les émissions totales de GES au Québec se chiffraient à 82,5 Mt éq. CO2 [millions de tonnes équivalent de dioxyde de carbone], soit 11,9 % des émissions canadiennes […]»[1]. Entre 1990 et 2010, la province de Québec a diminué de 1,6 % de ses émissions, mais les objectifs de réduction (soit de réduire de 20 % sous le niveau de1990) sont encore loin d’être atteints.

© Québec, MDDEFP. 2013. Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2010 et leur évolution depuis 1990, p. 6, http://www.mddefp.gouv.qc.ca/changements/ges/2010/inventaire1990-2010.pdf 

Afin d’améliorer son bilan, Québec s’est donc doté d’un plan d’action, Le Québec en action vert 2020 : Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques. En suivant ce plan, le gouvernement souhaite atteindre en 2020 une réduction des gaz à effet de serre produits par la province de 20% par rapport à 1990. Les mesures entreprises seront de favoriser :

  • Les constructions durables
  • Les énergies renouvelables
  • La mobilité durable
  • La gestion efficace des matières résiduelles.

Toutes des mesures à la portée des municipalités[2] ! Plus concrètement, les municipalités ont la possibilité de prendre des mesures reposant sur la mobilisation et la collaboration de divers acteurs (municipalité, citoyens, professionnels) selon cinq catégories :

  1. Réduction de la consommation énergétique du parc immobilier résidentiel
  2. Diminution de l’impact énergétique lié à la localisation des habitations
  3. Densité et limitation de l’extension des infrastructures publiques
  4. Économie de GES par une réduction des énergies grises des habitations
  5. Réduction de la quantité de déchets envoyés à l’enfouissement
[1] Québec, MDDEFP. 2013. Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2010 et leur évolution depuis 1990. s.l.: Québec, MDDEFP, Direction des politiques de la qualité de l’atmosphère, p. 6.
[2] Québec, MDDEFP. 2012. Le Québec en action vert 2020 : Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques. s.l. ; Québec, MDDEFP, p. 5. Consulté le 20 novembre 2013.