Isolation sous-sol
Bonjour! On se fait suggérer différentes façons d'isoler l'intérieur de notre SS : on aimerait opter pour la méthode la plus durable et réduire au max le risque de condensation/moisissure. L'extérieur est isolé avec des foams de 2" + membrane Delta MS.
On a bien lu le guide sur la finition du sous-sol et la page sur l'isolation avec la section intérieur/extérieur. On a aussi vu votre recommandation d'augmenter l'isolation à minimum R40. Cependant, on s'est aussi fait dire qu'une grande différence entre l'isolation extérieur et intérieure peut créer un point de rosée sur le béton et, par conséquent, de la condensation.
Que recommanderiez-vous? Il s'agit d'une construction neuve de 2022. Aussi, est-ce qu'un pare-vapeur intelligent (ex. : MemBrain) peut être utile?
Merci d'avance pour votre aide!
Dans la dernière année, Écohabitation a travaillé avec l’Université de Sherbrooke et ASFQ pour déterminer quelle serait la meilleure approche pour isoler et finir un sous-sol à risque d’inondation. Notre conclusion provisoire est que seuls le polystyrène extrudé (XPS) et le polyuréthane giclé sont acceptables pour le moment, puisque ce sont les seuls qui ont résisté aux tests d’inondation que nous leur avons fait subir.
Notre but est de trouver d’autres alternatives. Pour le moment les isolants de laine et le polystyrène expansé sont à éviter parce qu’ils sèchent difficilement une fois mouillés.
Nos tests ont aussi montré que le pare-vapeur devant l’ossature de bois est à proscrire au sous-sol, puisque de la matière putrescible mouillée et enfermée hermétiquement ne pourra sécher et moisira rapidement.
Voici un résumé de nos recommandations pour l’isolation des fondations par l’intérieur :
_ Au mur, l’idéal est de mettre un isolant de polystyrène extrudé (PSX) de 2 ou 3po. d’épaisseur, et ensuite sceller la jonction entre les panneaux à l’aide d’un ruban de type 3015 de 3M. Le panneau XPS est à la limite du pare-vapeur et dans un sous-sol où les températures sont plus stables et où il n’y a pas vraiment de courant d’air, il agira comme pare-vapeur. Un 2.5po. d’uréthane giclé est aussi envisageable ici.
_ Viendra ensuite l’ossature en 2x4. Laissez un jeu d’air entre le bois et l’isolant et surélevez la lisse du sol avec des languettes découpées dans le PSX ou du recouvrement de marches en caoutchouc. Ainsi, le bois pourra sécher s’il est mouillé.
_ La pose de lattes de bois horizontales permettra de ventiler l’assemblage.
_ On peut ajouter de la laine de roche dans la partie haute de la cloison: n’en mettez pas dans la partie basse, plus à risque d’être inondée. Évitez la laine de verre.
_ Ensuite, le revêtement mural. Soit en gypse, surélevé du sol et fixé à des fourrures, ou en contreplaqué de finition (du BC Fir sablé par exemple) qui s’enlève rapidement en cas d’inondation et peut être réinstallé. Le revêtement devra être assez surélevé pour permettre à l’eau de s’écouler de la cloison.
_ Finalement, la finition des murs devra pouvoir être en partie amovible (les plinthes, ou les panneaux de contreplaqué) pour laisser sécher l’intérieur du mur et en vérifier l’état général avant de refermer.
L’isolant extrudé (PSX) de 3po. d’épaisseur qui s’ajoute aux 2po. extérieurs donne 5po. à R5 ou R25 en tout, un taux d’isolation très acceptable pour un sous-sol. Si on ajoute au calcul le R12 de l’isolant de laine dans le haut de la cloison (qui est aussi la partie la plus froide parce qu’en contact avec l’air froid extérieur) on n’obtient pas R40 mais on a un assemblage qui assurera le confort des occupants et qui sera surtout très résilient face aux aléas de la météo.
Consultez notre guide sur la rénovation du sous-sol.