Des actions concrètes pour atteindre des objectifs ambitieux pour le gaz naturel

Afin de freiner la tendance des nouvelles constructions chauffées au gaz naturel, les Villes de Laval et de Prévost ont mis en place des restrictions concernant les appareils alimentés par ce combustible fossile dans le secteur résidentiel.

Le projet de règlement de la Ville de Laval a été adopté à l'unanimité le 5 avril dernier et s'ajoute aux mesures prises pour réaliser l'objectif de réduire de 33 % les émissions de GES comptabilitéses sur le territoire urbain d'ici 2035. Pour le moment, le moratoire sur l'installation d'appareils au gaz ne s'applique qu'aux constructions neuves, mais la possibilité d'y inclure éventuellement les bâtiments résidentiels existants n'est pas exclue. 

Le projet de Prévost, quant à lui, a été déposé récemment. S'il est adopté, il sera mis en place à partir du 31 décembre prochain. Il consiste à interdire le remplacement, la réparation et l'installation de tout appareil qui n'est pas zéro émission, qu'il soit à l'intérieur ou à l'extérieur d'une résidence. L'utilisation d'appareils de chauffage aux combustibles solides sera également défendue lors des périodes de smog. Plus restrictif que celui de Laval, ce règlement a pour but de décarboner les bâtiments de la Ville de Prévost et de favoriser l'atteinte de son objectif, soit celui de réduire de 50 % ses émissions de GES d'ici 2030.

Résoudre un problème... pour en créer un autre

Bien que l'idée de bannir la consommation d'énergies fossiles soit très pertinente, il faut que la source de remplacement soit choisie dans une optique écoénergétique. Il est vrai qu'au Québec, l'électricité est la solution la plus écologique pour chauffer sa résidence. Toutefois, le réseau d'Hydro-Québec ne pourrait subvenir à une trop grande hausse de la demande en électricité pendant les heures de pointe de consommation. Alors, comment éviter l'utilisation du gaz naturel, sans surconsommer d'électricité ?

L'électricité est la meilleure alternative au gaz
L'Hydroélectricité québécoise pour remplacer avantageusement le gaz         Photo Miguel Á. Padriñán  Pexels

Les alternatives au gaz : comment passer du chauffage au gaz à l'électricité

Il existe plusieurs options pour limiter l'amplification des pointes de consommation, dont l'une des meilleures est la combinaison d'une thermopompe et d'un accumulateur de chaleur. Pourquoi ? Les thermopompes ont un excellent rendement énergétique, soit des performances jusqu'à 3 à 4 fois plus élevées que les plinthes électriques couramment utilisées. De plus, combinées à un système de chauffage central équipé d'un appareil à accumulation de chaleur, elles permettent de grandes économies d'énergie, de puissance et d'argent. Bref, une solution simple et efficace au problème de point de consommation de l'électricité. Ce duo semble un essentiel pour l'électrification intelligente des habitations québécoises. 

L'utilisation de thermostats ou de moniteurs intelligents est aussi un moyen très efficace de réduire sa consommation énergétique lors des pointes. Ceux-ci s'ajustent automatiquement en fonction de vos habitudes afin d'offrir la température idéale, tout en évitant stratégiquement les heures de forte demande. Ces appareils peuvent être ajoutés à n'importe quel système de chauffage électrique.

Si votre résidence utilise actuellement un système d'énergie fossile, le programme JeRénoveÉco pourrait vous aider à passer à l'électricité grâce aux conseils de ses experts. Vérifiez votre admissibilité !

Maintenant que vous savez pourquoi il faut interdire l'utilisation du gaz naturel problématique, trouvez plus d'information dans nos pages sur ci-dessous et dans notre guide de la construction écologique.

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