Enjeux environnementaux & économiques de la pointe hivernale
La biénergie se présente comme une solution pour gérer la forte demande en énergie pendant les grands froids
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Évacuateur de crues de la centrale hydroélectrique Robert Bourassa / Photo sous licence Creative Commons, fargomeD |
L'énergie électrique ne peut généralement pas être stockée telle quelle, chaque kilowatt-heure doit donc être consommé au moment où il est produit. La pointe de consommation èlectrique est la période où la demande est la plus élevée: au Québec, elle représente en moyenne trois semaines par année, pendant l’hiver. La production d'Hydro-Québec, couplée aux achats effectués auprès des partenaires québécois de production (éolienne, biomasse, etc.) ne suffisent généralement pas à alimenter tous leurs clients lors de ces périodes critiques.
Même si Hydro-Québec anticipe une croissance modérée de la demande d’électricité au cours des 10 prochaines années (c'est plutôt une bonne nouvelle ; voir le communiqué de presse du 1er novembre 2016), il est tout de même important de trouver des moyens de limiter la demande à la pointe.
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limiter les achats d’électricité à l’étranger (à l’Ontario et aux États-Unis, où les principales sources d'électricité sont le charbon et le nucléaire), à des coûts faramineux. En 2009, le Distributeur avait dû acheter de l’électricité au coût de au coût d'environ 120$ américain le MW/heure. En 2004, Hydro-Québec avait dû acheter pour prêt de 30 millions d’électricité en provenance de l’étranger afin de répondre à la pointe (La Presse, 2009). Cette situation est cependant sur le point de trouver une issue grâce à l’entente interprovinciale avec l’Ontario qui prévoit d’échanger de l'électricité sur demande et « à coût nul » pendant leur période de pointe respective, soit en hiver pour le Québec et en été pour l’Ontario. Hydro-Québec bénéficiera de 500 MW de puissance afin de répondre aux besoins de notre province en périodes de pointes hivernales ; de son côté l'Ontario importera 2 TWh d'hydroélectricité propre annuellement à des moments ciblés où le gaz naturel aurait autrement été utilisé (consulter le communiqué de presse du gouvernement ontarien du 21 octobre 2016)
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limiter la nécessité de construire de nouveaux barrages: en effet, le Distributeur est confronté à des surplus d’électricité pratiquement à l’année longue, sauf en période de pointe. Mais puisque cette énergie ne peut être stockée, elle est simplement vendue dans les provinces et États voisins. La seule raison de construire de nouveaux barrages est de pouvoir répondre à cette demande en puissance à cette période précise sans devoir importer de l’électricité, à fort coût.
Un système de chauffage biénergie représente une partie de la solution: il permet de réduire la demande en électricité pendant ces périodes critiques et Hydro-Québec obtient ainsi une marge de manœuvre quant à la quantité d’électricité dont elle dispose pour répondre à cette forte demande.
En plus de réduire la demande à la pointe, la biénergie permet également de réduire les émissions de gaz à effet serre.
Électricité (thermopompe) |
347 |
Gaz naturel |
9 012 |
Mazout |
12 621 |
Bois (biomasse) |
0 |
*Pour un bâtiment 2000 pi2 (185 m2), 5202 degrés jours. Données calculées par la CCÉG.
*La fiche technique est basée sur le programme d'Hydro-Québec, mais les concepts peuvent généralement s'appliquer aux clients d'Hydro-Sherbrooke.
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