Inondation de sous-sol et toits plats
J'habite un triplex a toit plat et, comme beaucoup de propriétaires du quartier je voudrais minimiser ou empêcher tout dommage que des pluies diluviennes peuvent faire dont l'inondation du sous-sol. Nous avons déja posé des clapets, mis un avaloir de toit a débit controlé, fait installé des drains sur le pourtour interieur du sous-sol. Cependant il est clair que cela ne suffira pas si ces pluies reviennent. Le fait que les égouts remontent et que l'eau du toit continue a descendre dans la même canalisation d'égout est un vrai probleme.( Je souligne qu'il est interdit d'installer des clapets d'égouts) De tout façon, sur le toit l'eau s'accumule faute de pouvoir sortir et le poid de cette eau menace le toit. En bas, l'eau qui fait pression bouillonne dans les toilettes et reussit a éclabousser toute les salle de bain des étages... Nous avons eu des inondations encore l'été dernier et nous voudrions empecher que ce désastre revienne. Les publications RBQ sur l'évacuation des eaux pluviales nous donne plusieurs choix mais certains sont dispendieux et techniquement compliqués et couteux puisqu'il faut installer une autre canalisation à l'intérieur du triplex. Parmi ce qui est proposé, J'ai retenu la solution qui permet d'évacuer les eaux pluviales vers l'extérieur par une dérivation de l'eau de pluie du toit en faisant une sortie par le côté du triplex. Cependant, j'ai remarqué qu'il y a une autre façon d'évacuer l'eau et qui n'est pas mentionnée dans le guide RBQ je crois. Il s'agit d'un dalot ou une gargouille (2.4.10.4. du chapitre III, Plomberie, du Code de construction) qui envoie également l'eau du toit vers l'exterieur qui pourrait être moins dispendieux comme travail. Nous avons un stationnement de 3 voitures a l'arriere du batiment et il serait peut-être possible d'envoyer cette eau dans un bassin de rétention? Mais encore faut-il que la municipalité accepte que l'on envoie l'eau pluviale vers l'extérieur....Est-ce le cas à Montréal? Néanmoins je me questionne sur ce que ça implique dans les deux possibilités car il faut ouvrir le toit et la membrane d'élastomere, les parapets , le murs etc. dont plusieurs corps de metiers pour faire le travail: plombier, couvreur, maçon. Ce que propose la RBQ est interessant mais c'est comme s'il n'existait pas d'expertise proposée par des entrepreneurs. q. Mais, de votre côté, pouvez-vous m'aider et aider tous ces propriétaires ?
Dévier l’eau du toit vers un jardin pluvial est une excellente façon de gérer sur place les eaux de pluie et celles générées par la fonte des neiges. Cela dit, modifier une toiture existante implique des travaux de grande envergure, ce qui en fait une option quand même très coûteuse, et probablement plus coûteuse que l’option d’une deuxième canalisation qui détournerait l’eau du toit vers l’extérieur.
Comme mentionné, il faudra en effet faire affaire avec plusieurs corps de métier pour ouvrir le parapet à l’arrière du bâtiment et ajuster les pentes de toit pour qu’elles s’écoulent vers l’arrière plutôt que vers le drain pluvial (généralement situé à un emplacement assez central du bâtiment).
Pour réaliser une gargouille sur votre bâtiment, vous aurez besoin de faire appel minimalement à un architecte pour faire les plans, ensuite un charpentier-menuisier, un couvreur, un maçon, etc. Des entrepreneurs généraux pourraient aussi vous faire une soumission globale pour l’ensemble des travaux. Peu importe qui réalisera la nouvelle installation, il faudra cependant s’assurer qu’elle ne risque pas de causer une accumulation d’eau près du parapet ou qu’il n’y ait pas de ruissellement possible vers (ou dans) le mur, ce qui engendrerait des dommages beaucoup plus grands. À mon avis, l’installation d’une deuxième colonne d’évacuation des eaux pluviales sera moins chère que de modifier votre toiture, même si cela entraînera effectivement des travaux assez importants.
Si vous optez pour une descente extérieure, il faudra vous assurer qu’il n’y a aucun danger que l’eau ne gèle dans le tuyau et crée un bouchon de glace… ce qui serait catastrophique. Avec nos hivers où les redoux sont de plus en plus fréquents, installer un câble chauffant dans le conduit serait peut-être judicieux. Les risques sont moindres si la descente est située à l’intérieur et s’évacue seulement au bas du bâtiment, près du sol.
Comme chaque immeuble est différent, le mieux serait de faire évaluer les deux scénarios (gargouille ou drain pluvial) pour pouvoir comparer les coûts réels basés sur les spécificités de votre bâtiment. Normalement un maître plombier devrait être en mesure de vous faire une proposition pour l’aménagement d’une nouvelle colonne pluviale (intérieure ou extérieure), mais il vous faudra aussi faire appel à un charpentier-menuisier ou un entrepreneur général pour la démolition partielle et la reconstruction autour du nouveau système d’évacuation.
La Ville de Montréal accepte la gestion des eaux pluviales sur place mais vérifiez quand même la réglementation auprès de votre arrondissement, car chaque bureau d’urbanisme a ses propres exigences selon les différents quartiers. Une fois la planification de l’évacuation de l’eau de pluie vers l’extérieur terminée, il sera primordial de prévoir l’aménagement d’un jardin pluvial ou d’un bassin d’infiltration, afin d’éviter de transformer votre terrain en trou de bouette…
Consultez également ce guide pour la gestion de l'eau sur un toit plat existant.
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