Encore un pas qui fait avancer la construction d’habitations durables au Québec : la municipalité de L’Ange-Gardien en Outaouais accorde dorénavant une aide financière allant jusqu’à 2 000 $ aux personnes qui obtiennent une certification reconnaissant la valeur écologique de leur maison, comme LEED par exemple. Cette aide sera réservée seulement aux particuliers pour des projets sur le territoire municipal.

La décision a été votée début mars par le conseil municipal de L’Ange-Gardien. Interrogé à ce sujet, Alain Descarreaux, directeur général de la municipalité a indiqué que le conseil municipal était unanime à l’idée de voter cette résolution et ainsi de faciliter les économies d’énergie, la réduction des gaz à effet de serre ou la diminution de la consommation d’eau sur son territoire. Car c’est tous ces facteurs que la construction durable influence.

LEED accorde par exemple des points aux projets qui favorisent un aménagement paysager économe en eau (plantes résistantes à la sécheresse, gestion des ombres, arrosage minimal et efficient, etc.). Les maisons certifiées LEED sont aussi plus efficaces du point de vue énergétique et consomment en moyenne 30 à 70 % d’énergie de moins qu’une maison classique. Si toutes les maisons neuves construites au Québec respectaient de telles exigences, les bénéfices pour la collectivité seraient multiples, à commencer par exemple par un moins grand besoin de stations d’épuration pour les municipalités sans cesse confrontées à l’obligation d’augmenter la capacité des leurs.

L’idée d’encourager la construction durable est d’abord venue d’un citoyen de L’Ange-Gardien Éric Forget, un autoconstructeur qui est en train de faire certifier LEED sa propre habitation. Celle-ci aura une enveloppe isolante hors norme de R33 dans les murs et R50 dans l’entre-toit, un maximum de fenêtres côté sud, et un minimum côté nord, une pompe à chaleur géothermique sera aussi installée et un système de récupération des eaux grises.  Celui-ci a proposé à la municipalité d’offrir une aide financière qui couvrirait les frais de certification pour récompenser sa démarche. « L’équipe municipale n’a pas été difficile à convaincre : chaque personne rencontrée, le maire, le directeur général, l’urbaniste a accepté de présenter l’idée au comité environnemental » explique M. Forget. Cet exemple est une bonne source d’inspiration pour tous les citoyens avertis que nous sommes : courons voir nos équipes municipales pour tenter de les convaincre de mettre en place des incitatifs pour la construction durable!

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