En décembre 2015, le Regroupement des organismes environnementaux en énergie (ROEÉ) déposait une demande de révision de la décision de la Régie de l’énergie d’autoriser Hydro-Québec à utiliser la centrale thermique de Bécancour de l’entreprise TransCanada lors des pointes hivernales jusqu’en 2036. En janvier, le ministre de l’Énergie, Pierre Arcand, défendait encore la décision de signer l’entente avec TransCanada.

Ce mercredi 6 juillet 2016, la Régie se ravise et révoque le contrat entre Hydro-Québec et TransCanada. Ainsi, en vertu de la Loi sur la Régie de l’énergie, un tel nouvel approvisionnement en électricité devra probablement faire l’objet d’un appel d’offres public, en laissant l’opportunité à d’autres fournisseurs incluant le promoteur d’un projet d’efficacité énergétique.

Écohabitation, membre du ROEÉ, salue cette nouvelle. Selon Emmanuel Cosgrove, directeur d’Écohabitation, « c’est une belle victoire, car il est rare que des contrats de cette ampleur soient remis en question ». L’organisme de référence en habitation durable soutient que, collectivement, il est préférable d’investir dans l’efficacité énergétique des bâtiments au Québec, par exemple, plutôt que de dépenser plus de 150 millions de dollars annuellement en pénalités pour une compagnie comme TransCanada.

Cette décision de la Régie de l’énergie prouve que la défense de principes environnementaux auprès des grandes instances n’est pas futile. C’est en ce sens qu’Écohabitation s’est donné la mission de défendre les intérêts des Québécois.

Soulignons tout de même que la Régie refuse son approbation, mais n’annule pas le contrat. L’affaire est donc à suivre !

« Souhaitons que cette décision ouvre la porte à une gestion plus cohérente de la filière électrique, dans une réelle perspective de développement durable », conclut Emmanuel Cosgrove.

Pour tous les détails, consultez ici le communiqué de presse du ROEÉ.