Montréal, Canada, 17-12-2019 - La Ville de Montréal a posé un geste fort en faveur de la qualité du cadre bâti montréalais. En adoptant l’Agenda montréalais 2030 pour la qualité et l’exemplarité en design et architecture, elle s’est engagée à miser sur la durabilité, la créativité et l’innovation et à faire des designers et des architectes des alliés pour réussir sa transition écologique et sociale.

L’Agenda s’inspire des meilleures politiques en matière de design et d’architecture adoptées à travers le monde. Il a été élaboré à la suite d’une vaste démarche de consultation qui a mobilisé les équipes internes de la Ville de Montréal, l’écosystème d’affaires montréalais en design et en architecture et la société civile. Cet Agenda définit des critères de qualité en design et en architecture et détermine des priorités d’action. L’ensemble des plans et des politiques de la Ville, incluant ceux à venir, devront respecter les balises dictées par l’Agenda. Il engage tous les services, les arrondissements et les organismes paramunicipaux dans les voies de l’exemplarité, de l’expérimentation et de l’innovation.

« Montréal bénéficie d’un riche bassin de personnes talentueuses dans toutes les disciplines du design et d’un écosystème diversifié et effervescent d’entreprises, d’universités et de centres de recherche pour assurer sa vitalité économique. Je remercie celles et ceux qui se sont impliqués dans l’élaboration de ce premier Agenda montréalais. Cette démarche en est une de mobilisation qui vise à se donner les moyens de privilégier la qualité à Montréal et ainsi pleinement mériter notre statut de Ville UNESCO de design », s’est réjoui le responsable du développement économique et commercial, de l’habitation et du design au comité exécutif, Robert Beaudry.

Urgence climatique: Montréal est au rendez-vous

Active au sein du C40, un réseau réunissant une centaine des plus grandes villes du monde engagées dans la lutte contre les changements climatiques, Montréal vise à devenir carboneutre d’ici 2050, en compensant l’ensemble de ses émissions.

Prenant la parole au nom des villes membres du C40 lors du Sommet Action Climat organisé par les Nations Unies à New York le 23 septembre 2019, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, s’est engagée à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de Montréal de 55 % par rapport au taux de 1990, et ce, d’ici 2030.

La créativité et innovation en design au service de la transition écologique

La créativité peut offrir aux villes un véritable levier pour accompagner la transition écologique. En suscitant la réflexion et l’imagination, le secteur créatif encourage le public à s’emparer des enjeux liés au changement climatique et faire évoluer les comportements. Il participe de même à l’adaptation des modèles de production et de consommation ou à une utilisation plus durable des ressources.
Source : Global Footprint Network (GFN) 2018

Lors du Sommet mondial du design de Montréal en 2017, la communauté internationale du design s’est fermement engagée à contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable des Nations Unies d’ici 2030, comme en font foi le World Design Agenda et la Déclaration du design de Montréal, tous deux adoptés en 2017.

Soulignant la capacité intrinsèque du design en tant que source de transformation créative innovante, la Déclaration du design de Montréal affirme que le leadership dans le domaine du design est essentiel pour apporter des réponses durables aux défis mondiaux actuels.

Plus récemment, à l’occasion de la grève mondiale pour le climat, un groupe d’architectes canadiens, inspirés par leurs collègues britanniques, ont invité leur communauté professionnelle à signer la Déclaration des architectes canadiens sur l’urgence d’agir en faveur du climat et de la biodiversité :

Nos crises interdépendantes de dérèglement climatique, de dégradation écologique et d’inégalités sociales sont les problèmes les plus graves de notre époque. La conception, la construction et l’exploitation de notre cadre bâti sont responsables de près de 40 % des émissions de dioxyde de carbone et elles ont des répercussions généralisées sur nos sociétés< et la santé des systèmes vivants qui assurent notre viabilité.

Bâtir pour soutenir la santé intergénérationnelle de nos collectivités et de nos systèmes vivants exigera des changements rapides de paradigmes dans la pensée et dans l’action pour tous les intervenants qui travaillent dans la conception, la construction et l’approvisionnement de nos cadres bâtis. De concert avec nos clients, nos collaborateurs et les membres de nos collectivités, nous devons réaliser des bâtiments, des villes et des infrastructures en tant que composantes indivisibles de systèmes vivants plus grands et imbriqués, interdépendants, résilients et régénératifs, dès maintenant et pour les générations futures.

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Source : Ville de Montréal