1. Préférez le village à la maison isolée.

 Les enfants peuvent aller à l’école à pied ou en bus scolaire. S’il y a une épicerie accessible à pied ou à vélo, votre bilan carbone s’en portera bien mieux, et la vie économique locale aussi. On ne compte plus les villages qui font tout pour conserver leurs commerces, pour inventer une nouvelle vie communautaire ou réfléchir à leur impact écologique, en compagnie de néo-ruraux venus de la ville. En Estrie, Saint-Camille ; en Mauricie, Saint-Elie-de-Caxton et Saint-Adelphe ; en Abitibi, Ville-Marie ; dans les Laurentides, Val-David ; en Montérégie, Très-Saint-Redempteur, Saint-André-du-Lac-Saint-Jean dans le Saguenay, Amqui en Gaspésie, liste non-exhaustive ! (Source : L’Actualité du 1er juin 2011, « Trente villages qui se réinventent »)

Les vieux villages européens sont finalement de bons modèles : tout est près, tout est relié, les maisons sont adaptées au climat, se serrent les unes contres les autres pour se tenir chaud. Jusqu’à l’après-guerre, seules les fermes « colonisent » la campagne. « Les constructions courantes du passé, en plus de répondre aux besoins des populations, avaient une faible empreinte écologique, étaient parfaitement intégrées aux paysages et bien adaptées aux conditions climatiques de chaque région. A chaque terroir correspondait une typologie architecturale et constructive, pour laquelle les savoirs faire des artisans se transmettaient de génération en génération», peut-on lire sur le site de cet éco-bâtisseur du sud de la France. Inspirant.

2. Evitez de construire une maison toute neuve, même 100% écolo, au beau milieu d'un espace naturel.

Votre seule présence perturbe l’éco-système, nécessitera peut-être l’aménagement d’une route ou l’acheminement de l’électricité. Et ne vous laissez pas envoûter par les sirènes de promoteurs qui vous promettent un lotissement « durable » en pleine nature. Oui à la vitalité rurale, aux constructions intégrées à l’aire villageoise, non à la « résidentialisation » de la campagne qui impacte négativement l’environnement !

3. Optez pour une profession qui ne nécessite pas de longs trajets quotidiens en voiture.

Vous habitez à plus de 25 km de votre travail ? Chaque année, vos déplacements émettront d’une à trois tonnes de gaz à effets de serre (selon le type de véhicule). Vous passerez aussi plus de 260 heures par an dans votre voiture. Ce serait dommage. Si vous vivez là, profitez-en ! Télé-travail, emploi communautaire local, ou même... agriculture (bio bien sûr...) sont des métiers qui vous impliqueront  dans la vie du village et correspondront à vos convictions écologiques. Si vous avez besoin d’aller en ville, pensez au covoiturage. Le village de Saint-Camille, dans l’Estrie, a mis à disposition des petits lots de terres constructibles. Interdiction d’y construire un chalet de fin de semaine, ou de spéculer. Il faut y vivre toute l’année. Il s’agit de revivifier la communauté. Et ça marche !

4. Rénovez votre maison pour la rendre plus verte !

On peut trouver, à la campagne, un terrain pour faire pousser sa maison verte (dans un village ou tout près, s’il vous plaît !). Notre site vous donnera tous les conseils nécessaires à cette édification. Mais en attendant, si vous vivez dans une maison conventionnelle dont vous voulez améliorer les performances, rendez-vous ici.

5. Consommez local et tentez le jardin maraîcher familial !

 Il vous faut dénicher le fermier qui vend, sur les marchés publics ou via le réseau des fermiers de famille, les bons produits de son jardin.  Votre assiette aura un visage et des histoires à raconter. Mais vous pouvez aussi, bien sûr, vous mettre à faire pousser vos propres tomates et salades. Déguster un repas composé de légumes frais de son propre jardin, c’est l’antichambre du Paradis, et votre bilan carbone s’en trouvera amélioré.

6. Intéressez-vous aux expériences d’éco-villages.

 Une vie collective à la campagne où tout est pensé pour réduire son impact sur l’environnement, dynamiser la vie économique locale... Passionnant, mais pas facile. Lire notre fiche détaillée.

Ressources pour une vie à la campagne. « Le Jardinage éconologique » de Lili Michaud et, du même auteur, « Mon potager santé » et « Guide de l’eau au jardin ».