La première étude montréalaise sur la performance énergétique d’une toiture végétale démontre que cette technologie réduit la consommation d’énergie de climatisation et de chauffage. « Nous attendions ces résultats depuis plusieurs années. C’est une étape importante pour l’implantation à grande échelle des toits verts », souligne Owen Rose, président du Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM). 

99 % de réduction de l'énergie de climatisation

L'étude a comparé la consommation énergétique d'une toiture conventionnelle à celle de deux types de toitures végétales (irriguée et sèche). Le toit vert irrigué a démontré une performance globale d'environ 10 % à 15 % supérieure à celle du toit vert non irrigué.

  • Diminution drastique de la consommation d'énergie de climatisation : l'entrée de chaleur reliée au toit dans le bâtiment a été réduite de 99 % sur le toit irrigué et 91 % sur le toit non irrigué ;
  • Gains en énergie de chauffage : les pertes de chaleur reliées au toit enregistrées sont de 38 % et de 27 % inférieures à un toit conventionnel;
  • Prolongation de la durée de vie des toitures : la température enregistrée sur la membrane d'tanchéité d'une toiture verte est beaucoup plus stable (77 % et 66 %) et la température maximale est réduite du quart (27 % et 25 %).

Une première à Montréal

L’équipe du CEUM a implanté ce toit vert expérimental à l’été 2005 sur un duplex de la rue Jeanne-Mance au centre-ville de Montréal.  L’auteur de cette étude, Sébastien Jacquet, ingénieur en construction éco-responsable, explique : « Il existe beaucoup d’études menées à travers le monde pour quantifier la performance énergétique des toitures végétales, mais celle-ci est la première à Montréal et permet de combler un vide de données pour nos conditions climatiques. » Les résultats obtenus dans cette recherche sont comparables dans bien des cas à ceux obtenus ailleurs au Canada notamment à Ottawa et Toronto.

Plus de toits verts à Montréal

« Nous souhaitons que Montréal suive l’exemple de plusieurs villes à travers le monde et mette en place des mesures concrètes pour favoriser les toits verts. La Ville de Montréal peut notamment modifier sa réglementation pour exiger l'augmentation de la capacité portante des toits sur les nouvelles constructions. Avec une augmentation du coût de construction très minime,  on facilite l'implantation d'un toit vert ou d’une terrasse verte dans les années qui suivent », déclare Owen Rose. 

Au cours des dernières années, autant en Europe (Bâle, Stuttgart et Munster) qu’en Amérique du nord (Chicago, Washington, Portland et Toronto), plusieurs grandes villes passent à l’action et ont mis sur pied divers types d’incitatifs règlementaires et économiques pour favoriser la prolifération des toits verts.

À propos du Centre d’écologie urbaine de Montréal

Le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CÉUM) est un organisme à but non lucratif indépendant fondé en 1996 qui a pour mission de développer et de partager une expertise quant aux approches les plus viables et démocratiques de développement urbain durable. Le CÉUM est reconnu pour sa capacité à initier et à mettre en œuvre des projets novateurs, notamment en matière de lutte aux îlots de chaleur urbains. Pour de plus amples renseignements, consultez le site Internet du CEUM au www.ecologieurbaine.net.

Renseignements :

Pascoal Gomes
Conseiller en communication
Centre d'écologie urbaine de Montréal
Courriel : [email protected]