Pourquoi ai-je du ruissellement dans mes fenêtres malgré le fait que mon taux d'humidité soit bon ? La mauvaise installation des portes et fenêtres peut-elle entraîner des problèmes en hiver ? Pourquoi ai-je de la condensation dans mes fenêtres ?  Vous êtes nombreux à faire face à ces réalités. Mais est-ce que c'est grave ?

Problématique, la condensation ?

La condensation n’est pas un si gros problème en soi, mais il faut tout de même s’en soucier, surtout lorsqu’elle survient au niveau des fenêtres.

  • Elle empêche la fenêtre de remplir sa fonction première : voir à l’extérieur. Une fenêtre qui ne remplit pas son rôle, c’est tout simplement avoir installé un gros pont thermique dans son mur, sans les avantages !
  • Elle empêche le soleil d'entrer. Côté sud, la fenêtre est une porte d’entrée pour les rayons du soleil qui éclairent et chauffent la maison. En hiver, quand les besoins de chauffage et d’éclairage sont plus importants, il ne faut pas bloquer les apports d’une fenestration bien conçue.
  • Elle peut causer des dégâts d’eau sur le cadre de la fenêtre. Cela peut altérer sa durabilité (peinture, corrosion, etc.) et créer de la moisissure ou des champignons.

Par ailleurs, la condensation peut se former sur d’autres surfaces froides de la maison : la tuyauterie, les portes, les murs extérieurs et la toiture. Ainsi, si la condensation apparaît en permanence sur vos fenêtres ou si vous observez des taches d’humidité dans la maison, cela peut cacher des problèmes beaucoup plus graves pour votre santé et pour l’intégrité de votre maison : elle peut devenir un terrain favorable pour la « charmante » prolifération de contaminants et de problèmes de santé : bactéries, virus, champignons, moisissures, mites, acariens, rhinites, asthme, etc.

C’est quoi, la condensation ?

C’est de l’air chaud chargé en vapeur d’eau (humidité) qui entre en contact avec une surface suffisamment froide pour qu’il atteigne son point de rosée, pour qu’il « condense » (l’humidité contenue dans l’air passe de l’état gazeux à l’état liquide). Un peu à l'image de cette eau qui se forme sur votre verre de sangria dégusté l'été en terrasse.

Simple non ?

Sachant cela, on peut déterminer comment la limiter, cette condensation : en augmentant la température des surfaces les plus froides de la maison, ou bien en diminuant le taux d’humidité relative de l’air. Et on fait ça comment, exactement ?

Réduire le taux d'humidité de l'air

Les différentes étapes à suivre :

  1. On surveille ! Il est possible de se procurer un hygromètre et de vérifier que le taux d’humidité dans la maison ne dépasse pas les 40 % (en hiver). Si on a la chance d’avoir un échangeur d’air muni d’une commande déshumidistat, celle-ci se charge de la surveillance à notre place et il suffit de bien la régler.
  2. On réduit ! Si on découvre que le taux est plus élevé, on limite la durée de nos douches, on évite de faire sécher des vêtements à l’intérieur (oui, les cordes à linge peuvent fonctionner même en hiver !) et on n’oublie pas le couvercle sur nos casseroles, pour limiter l’évaporation.
  3. On évacue ! Si le taux est toujours trop élevé, on s’assure de faire un bon usage de notre hotte de cuisine, de la sécheuse et des ventilateurs d’extraction dans les salles de bain. Pour ces derniers, un fonctionnement après les douches est nécessaire pour bien évacuer, il est possible d’installer une minuterie ou bien un hygrostat automatique pour le faciliter. Si malgré cela le taux d’humidité reste élevé, un déshumidificateur pourrait aider. 

Pour certaines maisons existantes, il est possible que beaucoup d’humidité s’infiltre par le sous-sol. Dans ce cas, des rénovations plus importantes pour limiter les infiltrations d’eau ou d’humidité seraient à envisager. Vous pouvez visionner cette vidéo sur la qualité de l'air des sous-sol, qui explique le phénomène, l'apparition d'efflorescence, la provenance des fameuses odeurs de sous-sol, et qui présente des moyens simples de s'en débarasser. 

Augmenter la température des surfaces les plus froides dans la maison

Pour une maison existante, pas facile... À moins d’envisager des rénovations de l’enveloppe ou bien l’installation d’un échangeur d’air, privilégiez les mesures de régulation de l’humidité ci-dessus. La bonne nouvelle pour le taux d’humidité relative (mais pas pour votre facture énergétique) est que votre enveloppe est
sûrement une passoire au niveau des infiltrations d’air : les vieilles maisons sont donc souvent aussi celles qui ont des problèmes d’air trop sec.

Pour une nouvelle maison, la clé réside dans la conception. Il s’agit de :

Il se peut que vous ayez fait tout cela en respectant les normes les plus élevées, sans failles dans la construction, mais que vous ayez toujours des problèmes de condensation sur les fenêtres.

À cause des récents grands froids, c’est ce que l’on nous a rapporté sur de nombreux projets neufs avec des caractéristiques de conception plutôt exemplaires. On l’a aussi expérimenté dans nos propres bureaux, récemment construits. Le point commun à tous les projets est le matériau des fenêtres, à savoir l’aluminium. En effet, malgré certaines qualités esthétiques des fenêtres en aluminium qui les font aimer des architectes, et des qualités certaines de solidité pour les larges pans de fenestration, il reste certain que l’aluminium est un matériau très conducteur, et va donc offrir une surface plus froide que les autres matériaux.

Dans nos nouveaux bureaux, il s’est avéré en plus que les fenêtres battantes étaient mal ajustées et que le calfeutrant écrasait mal. Après réglage, le problème a été à priori réglé et nous attendons les prochain grands froids pour le confirmer. Dans les autres projets, certaines fenêtres fixes présentaient beaucoup de condensation, mais des porte-patios d’une fabrication différente n’en présentaient pas.

La conclusion si vous optez pour des fenêtres en aluminium ? Vérifiez bien le réglage de vos fenêtres ainsi que la qualité de fabrication de celles-ci.

Pour en savoir plus sur la condensation, la capillarité, les points de rosée...